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La pollution dans nos plastiques - affolant !

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Sommaire

Les phtalates, qu'est-ce que c'est ?

Familièrement, on les appellera les plastifiants. Scientifiquement, les DEHP, BBP, DIPP, DBP, DINP, DIDP, DIBP, DMEP, DNPP... Il servent à assouplir les plastiques (PVC) et à les rendre plus résistants. Ce sont des produits chimiques incolores, transparents et sans odeurs, on ne les voit pas, mais ils sont partout depuis 50 ans : autant autour de nous que dans ce qui compose notre habitat (meubles, châssis, matériaux de construction, peintures, vinyles, revêtements, nappes, jouets, contenants, bouteilles, flacons, boîtes à tartines, gourdes, emballages, film alimentaire...) que sur nous (cosmétiques, chaussures, certains textiles, vernis à ongles, laques, etc.), voire en nous (médicaments, poches à perfusion, matériel hospitalier, amalgames dentaires...)

Ils peuvent donc migrer dans notre corps de plusieurs manières :

> par inhalation : faiblement à la base, car les phtalates sont très peu volatils, mais le sont rendus davantage par l'homme au travers des aérosols, des vernis, des peintures, des parfums, des colles...

> par ingestion : les phtalates sont hydrophobes (ils ne se dissolvent pas dans l'eau) et plutôt liposolubles (qui se dissout dans un corps gras). Ils se retrouvent donc facilement dans les aliments riches en graisse, lorsque ceux-ci ont été emballés avec des plastiques contenant des phtalates, là où certains pays le permettent encore. On les retrouvera aussi notamment dans les poissons gras puisque, hydrophobes, ils ne se seront pas dissous dans l'eau, mais plutôt, mélangés aux sédiments. Aussi, les jeunes enfants sont particulièrement exposés, notamment par le fait de leur tendance à se porter les jouets à la bouche, la salive contenant des phospholipides.

> par intraveineuse : les poches de sang... une moindre exposition, certes, mais directe !

> par contact cutané : utilisés notamment pour favoriser une meilleure pénétration dans la peau, les phtalates contenus dans les produits cosmétiques migrent directement dans les graisses de notre corps. On les retrouve également dans les sex-toys, dans les tampons et serviettes hygiéniques, dans les vernis à ongle pour qu'ils soient plus résistants... La souplesse de nos toiles cirées ou des rideaux de douche, par exemple, est due à une concentration d'environ 50 % en phtalates. Ainsi, les PVC peuvent contenir plus ou moins de phtalates en fonction de leur rigidité, de leur souplesse ou de leur semi-rigidité.

Biberon invisiblement toxique

Les dangers des phtalates

À la base, les phtalates sont biodégradables. Mélangés à d'autres substances, leur dégradation devient plus longue, plus difficile. Seulement voilà, certains de ces phtalates recèlent des propriétés toxiques qui ont été mises en évidence au cours des 20 dernières années, et, alors que les quantités présentes de façon naturelle dans l'environnement ne constituent pas un danger pour notre santé, l'exposition à laquelle le progrès nous confronte dépasse les doses tolérées par notre organisme. Leurs actions ne sont autres que : perturbateurs endocriniens, cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques (stérilité, développement du fœtus et du nouveau-né, malformations génitales, fausses-couches). Des tests animaliers, entre autres, se sont révélés très démonstratifs.

Toutefois, le risque dépend de bien des facteurs selon que l'on est enfant ou adulte, de la concentration des phtalates, de la nature du plastique, de la dégradation de celui-ci... ou tout simplement, de la nature des phtalates.

Les phtalates suivants ont été classés comme substance cancérigènes, mutagènes et/ou reprotoxiques par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) : le DEHP (le plus employé), le BBP, le DIPP, le DIBP, le DMEP, le DNPP, DBP.

Au même titre que les phtalates (et que les pesticides) le bisphénol A (BPA) est classé dans les perturbateurs endocriniens (PE). Le BPA est une substance chimique destinée principalement à être en contact avec la nourriture pour éviter un mauvais goût des aliments. Il tapisse l'intérieur des boîtes de conserve, des canettes, des grosses bombonnes d'eau au format familial ou des fontaines d'entreprise, des biberons, de toutes sortes de conditionnements alimentaires, des bouilloires, des films alimentaires, mais se retrouve aussi sur des tas de choses utilisées au quotidien comme les billets de banque, les tickets de caisse, les lunettes de soleil, les DVD... Lorsque le contenant est chauffé, le BPA en infecte le contenu. C'est également le cas lorsque le contenant est à température ambiante, selon Éric Houdeau, chercheur à l'INRA. On songe alors à une mise en évidence qui avait été faite sur un taux d'infertilité accru chez les caissières des grandes surfaces dont les tickets de caisse, particulièrement solides, étaient recouverts d'une fine pellicule plastifiée... remplie de BPA.

Une bouteille d'eau remplie de bisphénol A

Et la législation dans tout ça ?

La directive européenne 2005/84/CE a interdit l'utilisation de certaines catégories de phtalates, mais seulement pour la fabrication des jouets et des articles de puériculture destinés aux enfants. Elle s'applique au DEHP, au DBP et au BBP et à un deuxième groupe de phtalates potentiellement dangereux pour la santé constitué par le DINP, le DIDP et le DNOP. Concernant les produits cosmétiques, l'Union européenne interdit l'utilisation du DEHP dont le potentiel toxique est le plus élevé. Pour les autres matières plastique, aucune réglementation n'est appliquée car les doses auxquelles nous sommes exposés ne sont pas considérées comme dangereuses. Ce n'est pas un avis partagé par toutes les instances scientifiques, et notamment par les chercheurs de l'Institut national de santé publique du Québec qui ont déclaré que la dose tolérée pour le DEHP (0,037 mg/kg de poids corporel/jour, selon la CE) est largement dépassée au travers des aliments riches en graisse (fromages, viandes, poissons gras...) mis en contact avec des matériaux plastique. La valeur moyenne ingérée de cette manière est de 0,25 mg/jour...

D'autres scientifiques expliquent que la spécificité des perturbateurs endocriniens (PE) tient dans l'exposition répétée et multiple aux substances toxiques, et non dans une question de dosage.

Aussi, deux obstacles sont posés sur le tapis par le Danemark envers la réglementation de l'UE en matière de produits chimiques. Le premier, le manque de volonté de l'UE de se pencher sur les perturbateurs endocriniens. Le deuxième, et ce n'est pas secret, que l'UE a des intérêts financiers dans l'industrie des produits chimiques ; dixit Ida Auken, ministre danoise de l'Environnement ayant décidé d'interdire quatre produits chimiques industriels liés à la perturbation du système endocrinien humain, et ce, depuis 2012 !

Une question allait justement arriver : à qui le non-sens profite-t-il ?

 

Plein les poches... de billets au bisphénol

 

Existe-t-il des alternatives ?

Oui, certaines. Le PEHD (polyéthylène haute densité), le LDPE (polyéthylène basse densité) et le PP (polypropylène) ont des propriétés de rigidité et de résistance sans qu'il soit nécessaire d'y ajouter un phtalate ou du bisphénol A, mais ils ne conviennent, à cause de ces propriétés, qu'à certains usages. En principe, l'emballage composé d'un de ces plastiques, et donc parfaitement non toxique, doit mentionner, outre le sigle, une étiquette de recyclage avec en son centre la mention d'un chiffre, respectivement 2, 4 et 5.


plastique non toxique

 

Le PEHD : polyéthylène haute densité, qui représente 50% du marché et se retrouve dans les bouteilles de jus de fruits, de détergents. Il est opaque ou translucide, rigide, résistant aux chocs, étanche, imperméable aux corps gras et fait barrière aux produits chimiques.

plastique non toxique

 

 

PEBD ou PELD : polyéthylène basse densité. Applications possibles : sacs poubelles, sacs de supermarchés, sacs congélation, bâches...

plastique non toxique

 

 

PP : polypropylène. Applications possibles : textiles, cordages, ficelles, films (agriculture et alimentaire), pots de yaourt, barquettes de beurre et de margarine...

 

Comment réagir en tant que consommateur ?

Voici quelques pistes :

privilégier

  • les jouets en bois
  • les livres pour enfants cartonnés (non plastifiés)
  • les matériaux en bois
  • la poterie
  • les bouteilles en verre
  • les bocaux
  • des biberons en verre ou PP (label 5)
  • les couches lavables
  • les gourdes en métal
  • les boîtes en métal
  • les cosmétiques artisanaux, naturels
  • des peintures écologiques (à la farine, par exemple)
  • les ustensiles de cuisine en bois
  • les emballages en papier
  • les sacs en fécules de maïs
  • les plats pour le four en verre résistant

éviter

  • de chauffer les aliments dans des contenants en plastique (gobelets, assiettes, plats...)
  • les solvants, les sprays, les vernis non écologiques
  • les toiles cirées, les nappes plastifiées
  • les jouets en plastique
  • les tétines « incertaines »
  • les conditionnements en plastique
  • les couverts à manche en plastique
  • les produits sans label
  • le plastique, de manière générale...

Bref... quoi que l'on achète, quoi que l'on mange, nous n'avons plus droit à l'insouciance. N'attendons pas que les législations s'adaptent. En connaissance de cause, anticipons !

Sources :

http://rue89.nouvelobs.com/

http://www.aceve-environnement.org/

http://www.eco-sapiens.com/

http://fr.wikipedia.org/

http://www.dangersalimentaires.com/

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LeMonde.fr du 6 mars 2015

Céline Lurquin, rédactrice

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